Supposons qu’il existe une correspondance biunivoque, bicontinue et directe (On dit qu’une correspondance biunivoque et bicontinue entre les points de deux domaines plans et est directe, lorsque deux contours fermés simples quelconques, situés respectivement dans ces deux plans et formés de points qui se correspondent mutuellement, sont parcourrus dans le même sens.) entre les points de deux domaines et , situés respectivement dans les plans des variables complexes et . Soit la fonction qui effectue cette correspondance. M. Harald Bohr a démontré le théorème suivant:
Lorsqu’en chaque point du domaine la limite
existe et possède une valeur finie non nulle, la fonction est holomorphe à l’intérieur du domaine (Harald Bohr, Mathematische Zeitschrift, t. 1, 1918, p. 403.).
On peut donner une généralisation de ce théorème. Nous introduirons à cet effet la notation suivante:
Soit un rayon rectiligne issu d’un point et situé dans le plan du domaine . Nous désignerons par
la limite de
lorsque tend vers zéro de façon que le point reste toujours sur le rayon .
Le théorème de M. H. Bohr peut être généralisé de la façon suivante:
Théorème. Les domaines et la fonction ayant la même signification que plus haut, supposons que chaque point z du domaine , sauf peut-être un ensemble fini ou dênombrable, est l’extrémité de trois rayons rectilignes , , situés sur trois droites différentes et tels que les trois limites
existent et possèdent la même valeur finie (Cette valeur peut être égale à zéro.).
Dans ces conditions la fonction est holomorphe à l’intérieur du domaine .
Dans l’énoncé de ce théorème le nombre „trois” de rayons est minimum, comme le montre l’exemple suivant: